Altamir - DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL

ALTAMIR // / Document d’Enregistrement Universel 2019 // 55 Présentation de la Société et de ses activités Description des activités LES COÛTS DE GESTION DES SOCIÉTÉS COTÉES DE PRIVATE EQUITY Non-homogénéité des sociétés cotées de Private Equity Les sociétés cotées de Private Equity sont des structures qui n’ont pas de limitation de vie dans le temps contrairement aux fonds qui ont une durée de vie de dix ans en général et qui ont vocation à s’auto-liquider. Ces sociétés sont amenées naturellement à faire évoluer leur stratégie d’investissement et leurs modes de fonctionnement dans le temps. Comme les investissements se font dans des entreprises non cotées avec un horizon de long terme, les périodes de transition sont très longues pour passer d’une configuration A (résultant de la stratégie initiale) à une configuration B (traduction de la nouvelle stratégie). Enfin, l’origine des sociétés cotées de Private Equity est très diverse : holding traditionnelle ou sociétés financières qui ont opté pour le modèle Private Equity , sociétés créées par des sociétés de gestion spécialisées dans la gestion de fonds de Private Equity , etc. Alors que les fonds de Private Equity peuvent être, selon leurs stratégies, classés dans des catégories bien identifiées, et à l’intérieur de chaque catégorie sont généralement très comparables entre eux sous tous leurs aspects, il n’en va pas de même pour les sociétés cotées. Celles-ci sont beaucoup moins nombreuses que les fonds, et sont en général plus hybrides : dans leurs modes de fonctionnement : • sociétés abritant à la fois les équipes de gestion et les actifs en portefeuille ; • sociétés dans lesquelles les équipes de gestion sont salariées de structures distinctes de celle qui portent les actifs ; dans leurs processus d’investissement : investissements directs dans les sociétés, investissements au travers de leurs propres fonds qui accueillent d’autres investisseurs en sus de la société cotée, investissements au travers de fonds gérés par des tiers ; sachant que ces trois processus peuvent cohabiter ; dans la façon dont les équipes de gestion sont rémunérées (mode de calcul des honoraires de gestion et du carried interest ). L’assiette servant de base de calcul pour les honoraires de gestion est très hétérogène : capitaux souscrits, montants bruts investis, situation nette sociale, etc., avec des taux qui peuvent varier en fonction de la nature des investissements. Il en est de même pour le calcul du carried interest ; enfin dans la façon de comptabiliser les opérations. Catégories de frais de gestion On retrouve, tout d’abord, les quatre mêmes catégories de coûts que celles des fonds de Private Equity , avec, dans la catégorie des frais spécifiques de fonctionnement, des coûts en général plus élevés du fait de la cotation et deux catégories de coûts supplémentaires : les frais financiers : contrairement aux fonds de Private Equity qui laissent la responsabilité de la gestion de la trésorerie à leurs investisseurs, les sociétés cotées doivent assurer la gestion de la trésorerie avec les coûts et les risques afférents. A minima les structures doivent mettre en place des lignes de crédit pour faire face à des décalages qui peuvent se produire dans le temps entre produits de cession et investissements ; les impôts et taxes : la plupart des fonds sont transparents du point de vue fiscal. Il n’en est pas de même pour les sociétés cotées même si la plupart des acteurs utilisent des régimes fiscaux favorables ( Trusts britanniques, SCR en France, sociétés luxembourgeoises ou localisées dans les îles anglo-normandes). Les sociétés autogérées, qui emploient les équipes de gestion et supportent tous les coûts liés aux processus d’investissement, de création de valeur et de désinvestissement, ne paient pas d’honoraires de gestion par définition. De même le carried interest attribué aux équipes prend des formes très variées (bonus, actions gratuites, stock-options, etc.). Choix comptables et transparence des coûts Pour les sociétés qui investissent une partie de leurs actifs au travers de fonds, deux grands choix comptables sont possibles : a) La présentation des comptes en transparence totale, en faisant comme si les investissements effectués au travers des fonds tiers étaient effectués en direct, et donc en présentant la performance brute des investissements d’une part et l’ensemble des coûts  (1) d’autre part, aussi bien ceux supportés en direct par la structure cotée que ceux supportés par les fonds sous-jacents. b) La présentation de la performance des investissements faits au travers des fonds en net, c’est-à-dire après déduction des frais de gestion et du carried interest supportés par ces fonds. Ces sociétés ne font donc apparaître dans leurs comptes que : • les honoraires de gestion prélevés au niveau de la société cotée, • les frais propres à la structure cotée, • le carried interest éventuel payé par la société cotée. En conséquence, les frais supportés par les fonds sous- jacents ainsi que le carried interest payé par ces fonds n’apparaissent pas en lecture directe dans les comptes de la société cotée. c) Nonobstant ce qui précède, les sociétés qui investissent une partie de leurs actifs au travers de fonds qu’elles gèrent directement, par opposition aux fonds gérés par des tiers : • font apparaître l’intégralité des coûts de ces fonds dans leurs comptes si elles investissent au travers de fonds dédiés, qu’elles consolident, • ou une partie de ces coûts, comme les honoraires de gestion qui peuvent ne figurer que dans les notes annexes aux états financiers. (1) Aussi bien les frais de gestion que le carried interest .

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